La France n’est qu’au quatrième rang européen en terme de densité d’installation d’ascenseurs. Pire, son parc est aussi le plus vétuste.
Au début de l’année 2018, la France comptait un peu plus de 560 000 ascenseurs pour 100 millions de trajets quotidiens. Des chiffres impressionnants qui confirment que l’ascenseur est plus que jamais le moyen de transport n°1 des Français.
Mais alors que la France est l’un des pays les plus urbanisés d’Europe, avec près de 80% de la population vivant en agglomération, et que celle-ci est l’une des plus vieillissantes du Vieux Continent, l’Hexagone se situe loin derrière l’Espagne et l’Italie. On compte en France un peu plus de 8 ascenseurs pour 1000 habitants, le double en Italie et presque le triple en Espagne !
Un quart des ascenseurs en France ont plus de 40 ans
L’histoire est en partie en cause : les grandes villes françaises, moins nombreuses, se sont développées beaucoup plus tôt que dans les autres pays. Or, au 19e siècle, on ne construisait pas d’ascenseurs… Et, aujourd’hui, il est très compliqué, voire impossible, d’en rajouter un, tout simplement faute de place. Les immeubles des quartiers haussmanniens, à Paris, en sont la parfaite illustration.
Autre originalité française, la vétusté du parc. Plus de la moitié des ascenseurs ont plus de 25 ans, et le quart ont plus de 40 ans !
Une tendance qui va mettre du temps à s’inverser puisque de moins en moins d’immeubles neufs sont équipés. En 2001, un immeuble de logement neuf sur deux en comportait un. Dix ans plus tard, cette proportion est tombée à un appareil pour trois immeubles. Peu amateurs de tours, les Français privilégient aujourd’hui les petits immeubles de moins de quatre étages dans lesquels les ascenseurs ne sont pas obligatoires.
David Even