Parce qu’il est nécessaire de repenser la manière de concevoir l’habitat, des chercheurs se penchent sur la place de la biotechnologie dans la maison de demain. Alors, la maison de demain deviendra-t-elle « vivante » ?
© bbe.ac.uk – Maison expérimentale par Assia Stefanova
Tout d’abord, qu’est-ce que la biotechnologie ?
Selon Wikipédia, « la biotechnologie ou technologie de bioconversion, résulte, comme son nom l’indique, d’un mariage entre la science des êtres vivants (la biologie) et un ensemble de techniques nouvelles issues d’autres disciplines telles que la microbiologie, la biochimie, la biophysique, la génétique, la biologie
moléculaire, l’informatique… ». Cette méthode utilise donc des éléments du vivant pour produire ou modifier des éléments ou organismes d’origine animale
ou végétale. Ainsi, en pleine expansion, la biotechnologie peut contribuer au développement de nouveaux produits ou services.
Et la maison dans tout ça ?
Après les maisons basse-consommation (BBC), les maisons à énergie positive et les maisons connectées, on pourrait voir se développer dans les prochaines années des maisons vivantes grâce à la biotechnologie. Le 1er août 2019, a d’ailleurs été officiellement ouvert le premier centre de recherche au monde dédié à la biotechnologie dans le bâtiment, lancé par les universités de Newcastle
et Northumbria. L’objectif est de trouver une solution à nos bâtiments actuels jugés peu durables et émetteurs d’une empreinte carbone trop importante. Par exemple, la fabrication du ciment et du béton générerait 6% des émissions annuelles mondiales de C02.
Un exemple réussi à New York
Une tour de 13 mètres de haut a été construite à partir d’un mélange de mycélium et de déchets agricoles (source : futura-sciences.com). Le mycélium est en fait le réseau de racines des champignons. Et c’est ce matériau vivant qui
intéresse particulièrement les chercheurs.
Un vif intérêt des meilleures universités américaines
Le Massachusetts Institute of Technology travaille actuellement sur un matériau à base de latex et de spores de bactéries. Celui-ci pourrait permettre aux bâtiments de transpirer grâce aux pores qui s’ouvrent dans les murs, lorsqu’il y a de l’humidité à l’intérieur d’une pièce. Enfin, les chercheurs de l’université du Colorado proposent d’introduire des cyanobactéries (embranchement de bactéries également appelées « algues bleues ») dans une solution de sable et d’hydrogel. L’objectif est de produire de solides briques en carbonate de calcium, qui serviront de matériaux de construction. Il y a toutefois encore des recherches à faire. En effet, les cyanobactéries ont besoin d’humidité pour survivre dans leur environnement.
Des recherches passionnantes qui donnent envie de suivre de près la biotechnologie appliquée aux bâtiments.
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