Pour la plate-forme chinoise de vente en ligne, l’hôtel du futur n’est autre qu’un établissement entièrement géré par des robots. Voici comment il fonctionne…

La plate-forme chinoise de vente en ligne Alibaba a ouvert en 2018 un hôtel dans la ville de Hangzhou, au sud-ouest de Shanghaï. Un lieu de villégiature pour le moins original, celui-ci étant géré entièrement par l’intelligence artificielle.
Dans cet « hôtel du futur » baptisé Flyzoo, le client réserve sa chambre sur l’application éponyme. Il peut choisir l’exposition, l’étage et le revêtement de la pièce où il séjournera.
Sur place, il n’est pas accueilli par un réceptionniste : il enregistre lui-même son arrivée au moyen d’une reconnaissance faciale et en scannant son passeport auprès de l’une des dix machines automatiques installées dans un coin du hall. Puis, il gagne l’une des 290 chambres réparties sur les 9 étages de l’hôtel, au moyen d’un ascenseur et de portes d’accès qui fonctionnent également grâce à la reconnaissance faciale.
Des robots au resto
Dans la chambre, un assistant vocal permet de régler la température d’ambiance, d’allumer les lumières ou la télévision, d’ouvrir les rideaux, de connaître le mot de passe wifi ou de se faire livrer un repas ou une boisson. Ce sont des robots silencieux, de 1 mètre de haut, qui effectuent les tâches ménagères et les livraisons en circulant automatiquement dans les couloirs.
Même chose au restaurant et au bar de l’hôtel : les clients sont servis par des robots, après avoir passé commande de leurs repas au moyen de l’application FlyZoo. Les paiements passent par l’application connectée au portefeuille en ligne Alibaba du client.
L’entreprise indique qu’il est possible d’utiliser des cartes électroniques si l’on ne souhaite pas utiliser la reconnaissance faciale.
Elle assure aussi qu’il reste possible de croiser quelques humains dans l’hôtel, tout en avouant que la digitalisation permet de réduire considérablement les frais de personnel. Pour une nuitée à 177 €, bienvenue dans un havre de tranquillité… Et, surtout, de solitude !
Laurence Despins