Dans les années 60, les ascenseurs neufs comportaient un dispositif caché qui permettait le transport d’un cercueil à l’horizontale.

Le monde des ascenseurs renferme parfois des secrets pudiquement gardés. Dans les années 60 et jusqu’au début des années 70, les ascenseurs neufs comportaient un ingénieux dispositif qui permettait de transporter un cercueil à l’horizontale dans un immeuble de plusieurs étages sans passer par l’escalier.
La gaine technique de l’ascenseur, c’est-à-dire la « cage » dans laquelle monte et descend la cabine, était dimensionnée de manière à dépasser assez largement la profondeur de celle-ci. La paroi du fond de la cabine comportait, dans sa partie basse, une trappe que l’on pouvait ouvrir au moyen d’une clé spécifique.
Celle-ci permettait, dans le cadre d’un service funéraire, de placer le cercueil à plat dans la cabine.
Sécurité et économie d’espace
Aujourd’hui, de tels dispositifs ne sont plus proposés, essentiellement pour des raisons d’économie d’espace. Les dimensions de la gaine d’un ascenseur sont calculées en regard de l’espace disponible dans l’immeuble. Elles dépendent aussi du volume occupé par la cabine et les mécanismes de l’appareil.
Dans les immeubles neufs, les dimensions d’une cabine sont calculées en fonction du trafic estimé dans le bâtiment. Il en va de même pour le nombre d’ascenseurs préconisé. La rentabilité a donc sonné le glas des trappes à cercueil.
Laurence Despins