Sophie, directrice média, doit parfois arriver une demi heure à l’avance à son rendez-vous pour monter les 30 étages de la tour dans laquelle il a lieu. La phobie des ascenseurs, ou ascensumophobie, est une angoisse complexe, souvent liée à d’autres phobies ancrées. Pour comprendre et maîtriser la peur de l’ascenseur, suivez le guide !

Identifier. La phobie des ascenseurs se soigne différemment selon qu’elle s’accompagne de claustrophobie, d’acrophobie (peur du vide) et/ou d’angoisses sociales (agoraphobie, peur de la foule, blemmophobie, peur du regard des autres). L’influence de la taille et de la charge de l’ascenseur, de la présence ou non de vitres, de miroirs, d’autres personnes, sont autant d’indices permettant de déterminer la nature de la phobie. Si la peur de l’ascenseur ne révèle pas d’autres phobies latentes, elle peut en général être dominée sans prise en charge, en deux temps.
Rationaliser. Il s’agit tout d’abord de mettre à jour l’aspect irrationnel de cette phobie en la confrontant avec des données de sécurité objectives : l’ascenseur est à la fois le moyen de transport le plus utilisé et le plus sûr du monde. Rencontrer des professionnels spécialistes des ascenseurs peut aider à passer ce cap.
Affronter. Le contact et l’observation de pairs ne souffrant pas de cette peur est salvateur. De la même manière que les phobies se transmettent génétiquement ou dès l’enfance de personnes ayant souffert du même trouble, elles se guérissent au contact de personnes qui n’en sont pas ou plus victimes.
Soigner. Lorsque la peur de l’ascenseur est enchâssée entre plusieurs phobies, le travail sur soi ne suffit pas toujours. De nombreuses techniques ont fait leurs preuves. La démarche doit être volontaire et la méthode créditée, pour une meilleure réceptivité.
4 méthodes pour vaincre la peur
La thérapie comportementale et l’exposition progressive. Elles s’appuient sur des parcours qui, étalés dans le temps, consistent à apprivoiser l’objet de l’anxiété, sous forme d’exercices répétés.
Les stages de relaxation. Il s’agit ici de soulager d’abord la souffrance pour être ensuite à même de constater l’absence de danger. Ils consistent à apprendre à dominer l’angoisse grâce à des techniques de relaxation et à une hygiène de vie favorisant la maîtrise émotionnelle.
La réalité virtuelle et l’immersion 3D. Il est désormais possible de guérir de sa phobie par l’intermédiaire de jeux thérapeutiques. La simulation virtuelle permet une mise en contexte suffisamment intense pour influer sur l’inconscient en douceur.
L’hypnose et la méthode suggestive. En plaçant son patient dans un état de sommeil, l’hypnothérapeute peut accéder aux sources du traumatisme et en lever les effets au cours d’une ou de plusieurs séances ciblées.
Tiphaine Kervaon