D’ici 2025, Rennes verra sortir de terre un tout nouveau quartier d’affaires et de vie autour de sa gare TGV. En plus de n’être qu’à 1h25 de Paris, la capitale bretonne souhaite y attirer en masse les entreprises.

Rennes est en train de bouger. Depuis quelques années, la multiplication des coups de pioche du côté du quartier de la gare a tendance à déplacer progressivement le centre-ville vers le sud.
Alibi idéal, l’arrivée de la Ligne à grande vitesse, en juillet 2017, a mis la capitale bretonne à 1h25 de Paris. Depuis, on ne compte plus les cadres supérieurs qui prennent le TGV matin et soir pour travailler à Paris et vivre à Rennes.
De quoi conforter la place de la métropole bretonne dans le trio de tête de celles qui gagnent chaque année le plus d’habitants et qui voient, par là même, le prix des logements exploser.
170 entreprises attendues
La gare, cœur de ce nouveau quartier baptisé EuroRennes – car l’ambition est bien à l’attractivité internationale -, commence déjà à dévoiler son nouveau visage. Plus fonctionnel, son intérieur boisé et surmonté d’un toit transparent en forme de vagues vient d’être livrés.
D’ici 2020, la seconde ligne de métro rennaise croisera la première sous la gare et, tout autour, commenceront à pousser des immeubles de logements et de commerces, un cinéma d’art et d’essai et des espaces verts. Une colline plantée sera même chargée de faire disparaître les voies de chemin de fer.
Côté attractivité économique, on vise gros : 170 entreprises sont attendues dans les 125 000 m² de bureaux. Pour le moment, les signatures arrivent au compte-goutte, même si de gros poissons locaux comme Samsic se sont déjà engagés.
Ça traîne aussi du côté du projet de gratte-ciel de 80 mètres. Comme à Paris, les immeubles de grande hauteur rencontrent des oppositions. N’est pas Manhattan qui veut.
David Even