Au regard des enjeux climatiques, il est aujourd’hui nécessaire que les villes de demain repensent l’usage de la voiture sur leur territoire. La question du stationnement, notamment de la surface qui lui est alloué, pose problème. Comment concilier besoin des automobilistes et obligation de dégager de l’espace pour le développement des mobilités douces ?
La voiture en ville a des impacts écologiques et sanitaires conséquents, dus à ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. L’objectif pour les villes durables est aujourd’hui de proposer des déplacements urbains moins polluants : marche à pied, vélo, EDPM ou encore transports en commun.
Bien qu’il soit probable que des villes sans voitures émergent à l’avenir, la problématique actuelle consiste à rééquilibrer l’usage de l’espace public en accordant davantage de place aux autres moyens de transport. Pour atteindre cet objectif, les places de stationnement sont en première ligne.
Réduire la place accordée à la voiture
De plus en plus de villes commencent à repenser l’organisation de l’espace public afin de favoriser les mobilités douces. Mise en place de zones et de rues piétonnes, de ZFE (zones à faibles émissions), de pistes cyclables et d’offres de transports en commun sont les principaux outils utilisés.
Cependant, une méthode plus dure a déjà fait ses preuves : la suppression des places de parking en ville. Oslo a ainsi supprimé près de 700 places de parking ces dernières années. Sur ces nouveaux espaces, la municipalité a installé du mobilier urbain, des pistes cyclables ou encore des places de parking… pour vélos !
Car pour développer des transports propres, il faut reconquérir les espaces laissés à l’automobile. À Paris, 50 % de la voirie est réservée aux automobilistes, dont presque 10 % aux places de parking. Cependant, supprimer les possibilités de stationnement implique de plus grandes difficultés à se garer, et donc, un impact direct sur la qualité de l’air.
L’enjeu est donc de trouver des solutions de mobilités qui facilitent le stationnement tout en diminuant son importance dans l’espace public.
Des startups aux idées innovantes
Il existe de plus en plus de jeunes entreprises qui travaillent avec des bailleurs sociaux et des collectivités locales afin de repenser l’avenir du stationnement en ville.
Pour s’ancrer dans le développement des villes aérées, végétalisées, piétonnes et faisant la part belle à l’intermodalité et aux transports doux, ces entreprises créent l’avenir du stationnement autour de deux grands axes : la mutualisation des places et l’assistance au parking. Deux axes qui s’appuient sur une philosophie de partage et sur l’utilisation des nouvelles technologies.
Côté assistance au parking, l’offre consiste à guider les automobilistes vers des places disponibles grâce à une application mobile et à des capteurs connectés, installés sur les places de stationnement. C’est ce que proposent des acteurs comme ParkingMap ou encore Easypark.
Côté mutualisation, des entreprises comme Zenpark travaillent sur une idée qui s’inscrit dans la dynamique des économies du partage. L’idée principale est d’utiliser les places de parking des bureaux, hôtels, complexes sportifs, etc. En effet, le parking d’un bureau est rempli en journée, mais totalement vide la nuit. La mutualisation permet d’optimiser le remplissage en se basant sur la technologie.