En vue des J.O. de 2024, L’Île-Saint-Denis se redessine

Dans la ville de L’Île-Saint-Denis, un écoquartier fluvial commence à voir le jour pour accueillir une partie du village olympique lors des Jeux de 2024.

Le village olympique à l'Île-Saint-Denis
Le futur village. www.paris2024.org

Présenté en mars dernier par l’architecte Dominique Perrault, le village olympique des Jeux de Paris en 2024, réparti sur 50 hectares (Seine comprise) entre les communes de Saint-Denis, de Saint-Ouen et de L’Île-Saint-Denis, rassemblera 2400 logements et 119 000 m2 dédiés à des activités, bureaux, équipements et services. Conçu comme une « ville-jardin » intégrée dans le tissu urbain existant, à proximité des réseaux de transport en commun et des autoroutes, le village doit être achevé en septembre 2023. Après avoir abrité quelque 10 500 athlètes internationaux pendant les J.O., il accueillera ses premiers habitants en 2025.

Un quartier sans voiture

Ce projet de grande envergure apporte un coup de projecteur inédit sur la commune de L’Île-Saint-Denis – l’une des plus petites villes du département de la Seine-Saint-Denis. Et pour cause : une partie du village olympique trouvera place à l’intérieur d’un écoquartier fluvial qui, sur 22 hectares, constitue le programme immobilier le plus ambitieux de l’histoire de la ville. Ce nouveau « morceau de ville », qui reliera le centre-ville à la partie sud de l’île et son parc Natura 2000, a démarré sa construction dès 2013 dans une zone laissée en friche depuis 2004 et la fermeture progressive des anciens entrepôts des grands magasins Printemps et Galeries Lafayette. Il a accueilli ses premiers habitants au début de l’année 2018. À terme, il rassemblera 1000 logements (dont 50% en accession libre) et 50 000 m2 de locaux d’activité.

Entièrement sans voiture, le quartier sera équipé d’une centrale de mobilité proposant des services de transport réservés au quartier. Les berges de l’île, qui comportent des noues, fossés permettant l’absorption des eaux pluviales, seront aménagées en promenades, dans le respect des espaces verts existants. Des techniques innovantes de recyclage et de gestion des déchets sont envisagées. Le projet prévoit enfin des espaces partagés dans les immeubles, de l’habitat participatif et des locaux dédiés à l’économie sociale et solidaire.

Laurence Despins

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