Aujourd’hui, les questions de la limitation de la congestion en ville et de l’amélioration de la qualité de l’air se posent ? Le covoiturage est une piste explorée par de plus en plus de métropoles françaises. Cette pratique viendrait en complément du vélo et des transports en commun et s’appuierait sur des opérateurs tels que Karos ou Klaxit.
Qu’est-ce qui intéresse les villes de demain dans la pratique du covoiturage ? Zoom sur un des futurs probables de la mobilité urbaine.
Développer les lignes de covoiturage : quel objectif ?
Le but premier du développement des lignes de covoiturage est d’avoir un impact visible sur la congestion, la qualité de l’air et la qualité de vie des citadins. Le covoiturage n’est pas seulement intéressant d’un point de vue environnemental. Il est aussi valable d’un point de vue social et économique !
Sur l’aspect social, le covoiturage désenclave les périphéries qui ne bénéficient pas ou peu des transports en commun. L’automobiliste covoitureur devient le transport en commun des zones péri-urbaines et peu denses. De plus, créer du lien en voyageant ensemble renforce le sentiment communautaire d’une métropole urbaine.
Quels sont les leviers pour augmenter le covoiturage ?
Il faut des incitatifs, il faut donner envie ! L’incitatif majeur qui est mis en œuvre aujourd’hui, c’est le levier financier. En effet, un conducteur covoitureur gagne entre 2 et 4 € par trajet et par passager transporté ! De son côté, le passager voyage soit gratuitement, soit à un tarif symbolique. La différence est parfois financée par la collectivité qui souhaite encourager le covoiturage sur son territoire.
Il existe d’autres leviers pour développer davantage la pratique du covoiturage. La mise en place de voies de covoiturage et de parking covoiturage est un de ces leviers. Ces mesures permettent de réduire le temps de trajet, comparativement aux conducteurs solitaires. Cet avantage significatif peut aussi faire changer les habitudes de certains. Toutefois, c’est une mesure plus difficile et plus coûteuse à mettre en place.
Le covoiturage va-t-il concurrencer les transports publics ?
On peut se poser la question : le covoiturage ne va-t-il pas concurrencer les transports publics et minimiser son essor, dégageant ainsi plus d’émissions de CO2 ?
La plupart des automobilistes ne vont pas ou peu au cœur des grandes villes. En effet, les transports en commun sont généralement suffisants pour s’y déplacer. Dans les métropoles, l’intermodalité est souvent de mise.
Par exemple, un usager va prendre un covoiturage jusqu’à l’entrée de la ville, puis il ira dans le centre en tramway ou un métro. Le covoiturage se développera donc comme un service complémentaire, voire intégré dans l’offre de transports en commun.
À Nantes, par exemple, le service Klaxit est complètement intégré dans l’offre de transports de la ville. Un usager peut prendre un covoiturage avec sa carte de bus ou de tramway. Écologiquement, c’est très intéressant, car les covoitureurs sont encouragés à utiliser les transports en commun, ce qui les engage à utiliser davantage ces moyens de transport, plutôt que la voiture.